Nuits de paresse: La Rochelle

9.04.2006

La Rochelle

Il était évident que des coups se préparaient à La Rochelle, que des comptes allaient se régler, des débats s’enflammer et les discours se multiplier. On en a eu pour notre argent : entre les larmes contenues de M. Jospin, les envolées de M. Hollande, le silence obstiné de Mme Royal et les moues agacées des autres prétendants à la course au trône, on avait le choix. Mais le coup est venu d’ailleurs. Irrités par le tohu-bohu engendré par l’Université socialiste, la droite de gouvernement lançait son offensive. Dès dimanche, entretien avec M. Borloo, puis intervention le lendemain de M. Chirac et de M. de Villepin. M. Sarkozy et M. Breton quant à eux glissaient leurs noms dans les espaces encore libres. La Rochelle assiégée devait être plus tranquille.

Cette guerre de position médiatique devient lassante. Ces gesticulations fatiguent la vue et une nouvelle fois ne sont là que pour détourner le regard de ce qui est vraiment important. La patronne du Medef encourageait ce matin les français à accepter un peu mieux le système économique actuel, car un effort est nécessaire selon elle. Les revenus réels d’une large couche de la population française sont en baisse. Le chômage des jeunes est galopant. Un grand mouvement de revendications est en train de s’amorcer dans la fonction publique. Bref, la situation sociale est très tendue. Alors un peu de poudre aux yeux...

Aucun commentaire: