Nuits de paresse: 10/29/07

10.29.2007

Libé, 29 octobre

Ce week-end, Libé a paru, des articles intéressants ont été écrits, sur les taux des prêts immobiliers par exemple, dont on peut dire qu’ils perpétuent cette vieille tradition qui veut que l’on devienne esclave par l’usure, sur l’Argentine et ses régulières poussées de fièvre péroniste, sur cette Suède pourtant tant vantée (poussée de fièvre anti-social-démocrate de Libé ?), et bien d’autres choses. Mais ce week-end m’a trouvé plus enclin à cliqueter qu’à taper. Alors j’ai cliqueté. Entre autres choses.

Ce matin (ce qu’il en restait à mon réveil) dossier sur cette immigration choisie qui a tant fait pour l’élection de l’actuel président de la République. Comment prendre tous ces débats sur l’immigration ? Quel point de vue adopter ? Fondamentalement, l’Homme est un animal migrateur, ce n’est que récemment qu’il s’est sédentarisé, créant ainsi (par la force des choses, disons) des espaces aux ressources restreintes l’obligeant à constituer toutes sortes de machineries intellectuelles complexes (régimes politiques, stratégies économiques, techniques d’exploitation etc.) Nous avons tous ce besoin de migrer, de changer d’espaces, d’aires (ères et air fonctionnent également) ; parfois ces migrations se font par nécessité, une fuite vers un ailleurs forcément meilleur. Est-il réellement humain d’adopter un point de vue politique sur cette question de la migration humaine ? Qui doit migrer, migre, ce qui est inventé pour permettre ces migrations caractérise réellement les sociétés d’accueil, c’est notre espace imaginaire qui est en jeu, pas notre économie. Certainement pas notre économie.

Pour le reste, Idriss Déby défend les enfants du Tchad (je suis obligé de faire une très longue pause après avoir écrit cette phrase, grammaticalement correcte, mais qui est fondamentalement absurde), la gauche italienne tente de solder un lourd passé (une gauche sinistrée), Jack Lang parle, le PS ne sait pas encore comment il va se déchirer sur la question de institutions européennes, et comme prévu, comme annoncé, comme beaucoup le redoutait, la loi sur le racolage passif isole, affaiblit, puis détruit les prostitué(e)s. Enfin, le PSG a perdu au Parc, et c’est pour moi, avec le fait que je n’ai presque plus de tabac, la grande nouvelle du jour.