Nuits de paresse: 02/08/09

2.08.2009

Chroniques de La Défense


Des enfants ont joué dans les travées du stade de Nuremberg. Des amoureux se sont embrassés sur le lac de Wansee. Une amie m’a raconté quelques souvenirs d’enfance à La Défense. Un ami m’a dit quel exceptionnel terrain de jeu c’était. Enfant, je jouais dans les terrains vagues autour de la maison, dans le cimetière au bout de la rue, dont je sautais le tronçon de mur qui longeait le château d’eau. La Défense dont je parle c’est aussi celle-ci, un lieu de souvenirs, un lieu imaginaire, un lieu de quotidiens, un lieu que chacun investit à sa façon. Un ami architecte en regardant certaines tours était subjugué, esthétiquement elles le touchaient. Je vois autre chose à La Défense, je vois la foule, les détritus, les chats bien gras, les dos ronds, les yeux rougis, la fatigue, l’ennui, la dureté du béton, les formes absurdes des tours qui bordent l’esplanade, les entrelacs des passerelles, l’air vicié et au petit matin, depuis la fenêtre de mon bureau le soleil qui tente de traverser la croûte du ciel parisien. J’irai en visite dans cette Défense que je ne connais pas, je prendrai ces lieux en photo, je transmettrai ce que l’on m’en aura dit. J’imagine sans aucune peine ce que l’on peut faire là-bas quand on est enfant, puis adolescent. Après, c’est une autre histoire.