Nuits de paresse: 10/25/07

10.25.2007

Libé, 25 octobre

Allez ! On y croit ! Le gouvernement serait dans une passe délicate et le Président de la Droite serait en difficulté. Et donc… ?

Double page sur la sortie de « Paroles de sans papiers ». Des parcours ordinaires, dans la France ordinaire. De mon fauteuil, je ne vois jamais cette France-là. Quand je vais dans la rue, je ne la remarque pas. Dans le métro, au supermarché, chez les uns et les autres, elle s’obstine. Invisible. Facile à occulter. Il faut se dépasser pour l’apercevoir, faire l’effort de poser son regard sur elle, et comme sur certains trompe-l’œil, de ces jeux qui laissent apparaître une image dans l’image, il devient impossible de ne pas la voir. Jusqu’à ne voir plus qu’elle. La foule disparaît, ne laissant à notre attention que les flics en maraude, les passants qui regardent le sol et qui font quelque écart quand l’Ordre surgit, un petit groupe qui se délite, une personne qui se lève et tourne le dos, des disparitions successives. Des errances dans des flux. Quelque chose qui ne va plus de soi. Un monde de « détails ».

Sinon, le quotidien de Libé, quelques articles politiques sans grand intérêt ; un article sur la traduction de Frederic Jameson, philosophe marxiste américain, qui me fait furieusement penser à Slavoj Zizek ; la Suède est un pays imaginaire dont la face obscure ne cesse de m’étonner, il y a définitivement quelque chose de pourri au Royaume de Scandinavie.