Nuits de paresse: 12/08/06

12.08.2006

Chronique dakaroise

Ces deux derniers jours furent consacrés aux achats. Parce qu'il était impossible que je parte aussi léger qu'à l'arrivée. Donc petits tours aux marchés. Nous avions le choix, les marchés c'est pas ce qui manque ici, la rue est un immense marché où chacun va acheter en face ce qu'il vend sur son échoppe, mais ce qu'il m'intéressait d'avoir c'était des trucs un peu locaux, puisque parler d'une quelconque tradition artisanale n'a aucun sens. Donc nach Soumbedioune. Pour ceux qui connaissent, c'est le marché pour les touristes. Impossible de passer au Club Med de Dakar sans y faire un tour. Actuellement, des gros travaux sont en cours près de ce marché, la route de la corniche est défoncée, un tunnel est en préparation. Traverser cet immense chantier n'est pas des plus aisés. Mais bon, perseverare...
Une fois sur place, je m'attendais au pire, à être enseveli sous les propositions, ben non, plutôt calmes qu'ils étaient les vendeurs, tout s'est passé correctement, il faut dire que le manque de chalands pousse à la mollesse les commerçants; à part le rituel "Plaisir des yeux", nous fûmes quasiment ignorés. Il fallait se décider à un moment à rentrer dans une des cases. Car toutes se ressemblent, toutes vendent les mêmes choses. Les rares blancs du coin s'entassaient du côté des bijoutiers. L'or n'est pas cher ici. Par instinct, je choisis une échoppe en bord de parcours. Peut-être avons nous eu beaucoup de chance jusqu'à présent, mais tous les commerçants rencontrés ont été charmants avec nous. De vrais commerçants qui connaissaient bien leurs produits, et la psychologie des blancs en goguette.
J'ai claqué une petite fortune chez ce vendeur de vêtements, et un peu moins chez un autre, vendeur de babioles constituées à la récup'. Il fallait en passer par là, j'y allais en reculant, et bien j'en garde un bon souvenir de ces petits achats. J'ai fait le vrai touriste. En fait, c'est pas mal le tourisme. On s'laisse aller.