Nuits de paresse: 01/14/08

1.14.2008

House MD, 14 janvier 2008

Un monde bien dangereux que celui dans lequel nous vivons. A tout moment nous pouvons être agressés par ces petites choses logées dans notre environnement. Au coin de la rue, dans nos supermarchés, sur nos vêtements, dans les crèmes que nous utilisons, dans le métro, sur les barres du métro, sur ses sièges, dans nos parcs, en voiture ou en vélo, elles nous traversent, nous inondent et parfois elles restent là, bien au chaud, paresseusement installées sur notre peau, lovées dans nos muqueuses ou se baladant dans notre sang. Pour la plus grande gloire de l’Empire, nous fabriquons de nouveaux monstres, nous élevons ce qui sera peut-être les hérauts de notre destin. Ces petites choses prolifèrent et se renforcent, elles deviennent de plus en plus agressives avec le temps, elles finissent même par développer leur propre logique. Elle deviennent intelligentes et pourtant ne sont pas plus grandes qu’une tête d’épingle. Et ces petites choses se multiplient à la vitesse de l’image, bâtissant de véritables cités sur nos rétines, elles agissent, sans jamais se mouvoir, sur la moindre parcelle de nos cerveaux.

Ces supers bactéries prennent de multiples formes, mais une notamment a attiré mon attention, grossissant à vue d’œil sur l’image inversée de ma rétine. Elle s’appelle House. Elle est virulente. Elle a trouvé, dans les nombreux espaces libres de la grouillante citadelle qui vit sous mon crâne, un lieu de villégiature dans lequel elle compte bâtir un immense empire. Car la bactérie House est résistante, coriace, vorace, imaginative. Son ADN parle pour elle. Un scénariste qui a été touché par la grâce de Calliopé, un producteur doué qui a enfin appris à marcher droit, un acteur shakespearien qui retrouve un rôle à sa mesure et une flopée d’acteurs, de scénaristes, de réalisateurs, de producteurs qui prennent un malin plaisir à participer à cette orgie télévisuelle. Quand c’est bien écrit, bien monté et bien joué, ça se voit tout de suite. Merci à tous ceux qui ont œuvré pour qu’enfin mes yeux voient. Je leur dirai seulement : « qui me rendra ce temps ? »