Nuits de paresse: 02/04/09

2.04.2009

Chroniques de La Défense

J’ai pensé un moment faire comme une amie et me lancer dans un blog sur La Défense qui la présenterait comme un lieu aux mille recoins, avec ses perspectives cachées, ses petits secrets, ses rencontres possibles. Mais je n’ai pas son œil et La Défense n’est pas le Père-Lachaise. Ici, il n’y a rien à voir, ici on traverse, on est en transit, on ne reste pas à La Défense, on ne flâne pas à La Défense, on ne s’arrête pas pour admirer la Grande Arche, elle s’admire depuis un hélicoptère ou depuis l’Arc de Triomphe ou encore depuis un plan d’architecte, on ne l’admire pas depuis ses escaliers, elle écrase malgré son vide, et très vite on finit par l’ignorer. J’ai cherché à me souvenir de ce qu’était pour moi La Défense avant d’y mettre les pieds, et j’ai dû arriver à cette conclusion qu’elle n’était rien. Je ne savais pas que cela existait, je devais connaître ce nom, mais il ne suscitait rien en moi. Il doit bien y avoir chez quelques personnes des souvenirs d’avant La Défense, d’un Puteaux de l’ancien temps, comme j’ai pu en avoir, sans les voir vécus, des souvenirs de l’ancien Montmartre ou du Perpignan d’avant guerre. Mais lorsque je regarde alentour, rien d’ancien ne subsiste, il faut pour cela aller un peu plus loin, plus au nord et atteindre Neuilly. Mais on est à la défense comme dans des mines de charbon, rien ne rappelle autre chose que le travail. Les corons locaux seraient les détritus débordant des poubelles.

Définitivement, il n’y a rien à voir à La Défense.