Nuits de paresse: 12/03/06

12.03.2006

Chronique sénégalaise

Hier, le Quotidien titrait "Au secours les coupures reviennent!" Avoir un courant régulier n'est pas chose aisée dans ce pays. Les coupures sont "normales": électricité, Internet (c'est lié), routes... Le pays est en chantier permanent, l'Etat proche de la banqueroute et l'Université en grève; mais ça va. Nous avons fait quelques petits tours en ville, poissons, légumes, poils de phacochère (!) et aujourd'hui le Lac Rose. Je me fais au rythme de cette ville, à ses sons surtout. Le soir, je fume quelques clopes sur le toit, le vent, la musique, les tambours, les chants, les discussions, le cri des oiseaux, tout me vient tranquillement dessus. Le matin je profite également de ce toit pour écouter le quartier qui se réveille. C'est un rythme. Mais je n'ai toujours pas trouvé le courage de sortir seul pour un tour en ville. J'hésite, tergiverse et procrastine.
Le Lac Rose est un lac salé, la Paris Dakar s'y achève. Quelques touristes, mais tous ces blancs d'un seul coup, ça m'a fait drôle. A Dakar, croyez le ou non, il n'y a que des noirs (et quelques libanais, et une poignée de chinois), la cornée s'y habitue, et puis comme les gens sont beaux... La deuxième semaine va commencer, peut-être par la visite de la Foire International de Dakar. On verra demain.