Nuits de paresse: 07/08/09

7.08.2009

Y’a encore des pros en ville

A y regarder d’un peu plus près, ce qui s’est passé aujourd’hui sur le tour ne devait plus arriver. En temps normal, quand y’a un boss dans le peloton, qu’une équipe domine et que les sprinters ont des fourmis dans les jambes, un coureur seul ne devrait pas gagner une étape quand l’avant-garde lui suce presque la roue. Ben parfois, y’a des p’tits gars qui arrivent encore, sans se péter les dents, à faire la nique à la grosse douzaine de formations qui aboient à ses talons. Ça fait plaisir. C’est pour ça qu’on regarde encore le tour, pas parce qu’on est au chômedu ou à la retraite ou trop gamin pour avoir un taf, mais pour partager le bonheur d’un type tout seul qui dandine son fion devant plus de cent cinquante coureurs, cinq cent bagnoles et trois milles camions. En sus, c’est pas un cador, un nobliau à poils durs, une star, mais un gars qu’a bossé parce qu’il sait pas faire grand-chose d’autre. C’est con, mais ça se fait comme ça le Tour, par le bas. Bon, après ça s’écrit par le haut, mais ça c’est une autre histoire.