Nuits de paresse: 05/16/07

5.16.2007

Les anj'ôleurs



Poésie d'amour en tête à tête au Musée national du Moyen Age le samedi 19 mai 2007 à partir de 19h45 et jusqu'à 22h45 (entrée libre)


Un Anj'ôleur ou une Anj'ôleuse vous choisira ! Tirez une carte, laissez-vous bander les yeux, et, en tête à tête, ce Cupidon contemporain vous susurrera une déclaration d'amour choisie au coeur des plus beaux poèmes du monde entier. Les Anj'ôleurs dérangent, troublent, ils seront les messagers de l'intime.


Création de La Comédie des Anges
http://www.comediedesanges.com/anjoleurs.htm
Conception : C. Bellanger
Avec: Céline Bellanger, Florence Cabaret, Olivier Deville, Michel Duchemin
Costumes: Fabienne Desfleches
Maquillage: Isabelle Darde
Photos : Olivier Ouadah

Des poèmes d'amour de Christine de Pizan, Hadewijch d'Anvers, Charles d'Orléans, Hildegarde de Bingen, Louise Labé, Ronsard, Marceline Desbordes-Valmore, Marguerite de Valois, Aragon, Eluard, Verlaine, Hugo, Musset, Tagore, Andrée Chedid, Pablo Neruda, Alphonse Allais, Jean Senac, André Velter, Renée Vivien, Georges Jean, Bernard Mazo, Ibn Zaydun, Ibn Al-Labbâna, Khosrovâni, Beroalde de Verville, des Anonymes...

Durée : 4 passages de 30 minutes
Samedi 19 mai à partir de 19h45

Musée national du Moyen Âge
6 place Paul Painlevé 75005 Paris
Métro Cluny-La Sorbonne / Saint-Michel / Odéon
Bus n° 21 - 27 - 38 - 63 - 85 - 86 - 87
RER Ligne C Saint-Michel / Ligne B Cluny-La Sorbonne

Une partie socialiste

Revenons à nos fondamentaux. Trois grands courants au PS. Le plus important, le courant légitimiste, a porté Melle Royal, faute de combattant. Le second, le courant dit « Social-démocrate », est représenté par M. Strauss-Kahn. Le troisième, que j’ose à peine appeler courant, est celui des sociaux républicains, dont émerge M. Fabius. En poids, on peut évaluer ça à 60-25-15, si l’on se réfère aux primaires organisées pour désigner la candidate aux présidentielles. Il est utile d’avoir ça en tête quand on écoute ou lit les déclarations des uns et des autres. Melle Royal n’a pas trop à se torturer, elle doit simplement garder le cap, ne pas trop perdre, et pour elle, le tour sera joué. L’aile droite pense pouvoir utiliser la limaille bayrousienne pour se donner un peu plus de poids. Quant à l’aile gauche, à part regarder et compter les points.

Deux grandes perspectives à mon sens. Soit le PS constitue des ponts vers les partis proches, soit il pratique l’encadrement de ces partis. La première méthode est la plus simple, il suffit de simples accords politiques avec la gauche non gouvernementale et avec la droite écologique, libérale et bayrousienne. Ça ne mange pas de pain, ça oblige les alliés et ça laisse certains discours se développer librement. A première vue, cela semble en bonne voix, même si ça rechigne un peu côté LCR. Ça ressemble à du jospinisme old school, et ça évite les dégats. Par contre, cela peut empêcher les minoritaires du PS de prendre le Bureau National d’assaut. Le deuxième méthode est plus complexe, mais elle peut intéresser ceux qui veulent un peu ouvrir les fenêtres du PS, histoire de faire des courants d’air.

Les échanges de cadres, ça marche bien quand on a gagné les élections, ça permet de détendre ceux qui n’ont pas de poste, ça permet de bien faire circuler la parole du parti majoritaire et puis c’est un moyen de contrôle particulièrement efficace. Melle Royal, comme Perrette, avait déjà bien planifié ces petits arrangements. En temps de défaite, ça ressemble comme deux gouttes d’eau à des défections (oubliez Mrs B.K. et E.B.), mais cela permet à peu de frais de rameuter des troupes, de créer des liens entres les différents partis et les différents courants, et à terme de finlandiser les partis trop fragiles et les courants trop faibles. Il faut en passer par un semblant de délitement des partis ou courants les plus forts, jusqu’à ce que le rappel retentisse. Ce moment-là peut être celui qu’attendent les sociaux libéraux du PS, car il suffit d’une fois paraître le plus fort pour que viennent à soi les vieux canotiers du marigot, les braves légitimistes.

A droite, on va vers le chef, à gauche, on suit le mouvement, de l’Histoire évidemment.

Re-écrire

Je suis retombé dans un de mes vieux travers habituels. Trois fois rien, mais quand ça s’impose à moi, j’ai du mal à aller contre. Une manière d’utiliser le temps, très spécifique, et que l’on rencontre souvent de nos jours. Il suffit que je m’absorbe dans une contemplation quelconque, et voici le temps qui se désagrège. Il file, réellement, il disparaît, évanouie dans un maelström. Ça peut être un jeu, un site, une occupation dont la finalité est entièrement enkysté dans le temps qu’il occupe. Et rien n’en sort. Un temps morcelé, aux dimensions d’un espace virtuel, derrière lui, et qui l’envahit entièrement. Pour en sortir de ce temps, si bien balisé, il faut une rupture, une faille qu’il faut écarter, et passer au travers, la tête la première. Car ce temps reconstitue un utérus, une temporalité utérine désangoissante, certe, mais morbide, car ce temps volé vient s’opposer ensuite, il se met entre moi et ma vie réelle, celle de la pluie sur la peau, des paroles échangées et du simple ennui d’avoir trop de temps à soi. Il suffit d’un moment qu’on saisit au bond pour retrouver son bon vieux temps, celui où les mots marquent la journée, des petites pierres le long du chemin.