Nuits de paresse: 07/19/09

7.19.2009

Des vallons sans valeurs

Une semaine assez bizarre durant laquelle un sprinter a gagné une étape de montagne, le peloton s’est retrouvé bouché des oreillettes, des échappées se sont échappées comme ça, au cas où, et qui s’achève dans un hurlement de hyène qui masquent les glapissements d’un vieux renard fourbu. J’ai bien fait de bosser comme un petit fou, j’ai rien loupé. Par contre la semaine qui vient, je vais perdre en efficacité ; les Alpes ont débarqué sur le Tour et le Tour n’est pas près d’en finir avec elles. Trois étapes de hautes montagnes, un contre la montre et une étape on va dire intermédiaire, jusqu’au Mont Ventoux ; puis la balade jusqu’à Paris. Samedi si les écarts sont aussi serrés qu’aujourd’hui en bas de la dernière côte du Tour, ça fera un beau pestacle. Ça tombe bien, je ne bosserai pas ce jour-là. J’espère que les jeunes loups vont montrer les crocs. Ça me fait penser tout ça à une nouvelle de Jack London, « Un steak », qui raconte le dernier combat d’un vieux boxeur qui comprend en descendant abattu du ring pourquoi le vieux qu’il avait battu dans sa jeunesse avait un regard si triste.

J’attends le dernier regard d’Armstrong avec une certaine émotion.