Nuits de paresse: 04/01/08

4.01.2008

We’ll have to talk about that

Il me semble que c’est en cherchant de nouvelles choses à voir sur le site de HBO que j’ai croisé cette série ; In Treatment. Depuis que je m’y suis mis « sérieusement », j’ai multiplié mes sources d’information. Il y a bien évidemment les sites des grands chaînes américaines (dont HBO), le site de la BBC, qui produit d’excellentes séries, le site a-suivre.org, un collectif d’amateurs du genre qui va gratter un peu partout des informations sur les séries, les feuilletons et les téléfilms, et enfin Libé qui a une petite rubrique qui vaut le détour.

Dès le premier épisode, le ton est donné ; une pièce, deux personnes, peu de mouvements de caméra. 22 minutes. La réalisation se concentre sur les acteurs et le texte. La tension est forte. Beaucoup de silences. Ici on parle. Les histoires personnelles servent de décor. Gabriel Byrne est Paul, psychanalyste américain, ancien jeune-turc. Nous sommes invités à suivre quelques-uns de ses clients. Des cas spéciaux, pour lui. Le lundi, ce sera Laura, le mardi Alex… et un couple. Et puis en fin de semaine, c’est Paul qui retrouve son ancienne psy. Il parle de lui, de ses clients, de ses difficultés. Ces clients si spéciaux, c’est sa manière à lui de continuer sa psychanalyse, il en parle très directement, les mots animent les visages ; les gestes sont rares, on se lève pour prendre une respiration, on se replace sur son fauteuil, on se mouche. Ça évacue beaucoup.

In Treatment est une série israélienne (BeTipul), réécrite pour le public américain. L’adaptation en a été faite par un réalisateur déjà croisé chez les « Sopranos », « Six feet under » ou encore « Carnivàle », Rodrigo Garcìa. Je ne sais pas si en France une chaîne la diffusera. J’espère. Ça vaut le coup d’œil. Le dernier épisode de la première saison a été diffusé le 28 mars.