Nuits de paresse: Re-écrire

5.16.2007

Re-écrire

Je suis retombé dans un de mes vieux travers habituels. Trois fois rien, mais quand ça s’impose à moi, j’ai du mal à aller contre. Une manière d’utiliser le temps, très spécifique, et que l’on rencontre souvent de nos jours. Il suffit que je m’absorbe dans une contemplation quelconque, et voici le temps qui se désagrège. Il file, réellement, il disparaît, évanouie dans un maelström. Ça peut être un jeu, un site, une occupation dont la finalité est entièrement enkysté dans le temps qu’il occupe. Et rien n’en sort. Un temps morcelé, aux dimensions d’un espace virtuel, derrière lui, et qui l’envahit entièrement. Pour en sortir de ce temps, si bien balisé, il faut une rupture, une faille qu’il faut écarter, et passer au travers, la tête la première. Car ce temps reconstitue un utérus, une temporalité utérine désangoissante, certe, mais morbide, car ce temps volé vient s’opposer ensuite, il se met entre moi et ma vie réelle, celle de la pluie sur la peau, des paroles échangées et du simple ennui d’avoir trop de temps à soi. Il suffit d’un moment qu’on saisit au bond pour retrouver son bon vieux temps, celui où les mots marquent la journée, des petites pierres le long du chemin.

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