Nuits de paresse: Dialectique

9.04.2006

Dialectique

Voilà un petit outil passé de mode mais qui reste très pratique et très efficace. Je lis tous les jours dans la presse des articles sur des objets morts, des concepts inertes, des institutions pétrifiées. Medef, Etat, Nation, Parti Socialiste... tous ces mots ont été coupés de leurs « réalités », se sont pétrifiés pour ne plus être que la définition communément admise par leur usage. La faute est partagée. Il est plus facile pour le Parti Socialiste d’être un sigle identifiable sur l’échiquier politique par les personnalités qui le composent qu’être la Section Française de l’Internationale Ouvrière défendeur des droits des prolétaires et gestionnaire des crises du capitalisme au mieux des intérêts des ouvriers. En plus ça fait vieillot.

Il faut remettre du mouvement dans ce vocable empesé, trouver les contradictions inhérentes à la fonction qu’il désigne pour lui rendre sa place historique. L’organisation du parti ne permet pas un tel mouvement actuellement, avec les adhésions en masse le processus de pétrification s’est même accéléré. La crise du 21 avril l’a tout juste un peu ébranlé. Cela donne une vague idée de l’énergie qui doit être dégagée pour la renaissance de la SFIO. J’avais espéré un éclatement, rien de tel n’est advenu. Il faudra hélas compter sur une repolitisation de la direction de ce parti pour qu’il se retrouve. Ou « espérer » une déflagration sociale. Bref apporter de la contradiction dans ce qui paraît monolithique. Ce qui est la fonction même de la dialectique.

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