Nuits de paresse: 3300

10.08.2008

3300

Ça baisse dans tous les coins. Les bourses s’allègent, les positions se renforcent, des plans sont érigés, ça fusionne un peu partout, on parle de trou d’air, d’injection de liquide, de fonds touchés, de pertes qui se multiplient, de pots cassés… certains matins, c’est un peu dur. Hier, fred m’a dit que le CAC devrait baisser jusqu’à 3300 points avant de rebondir. Certainement. J’y comprends que dalle à tout ça. J’ai simplement biché les tristes mines des hommes troncs ce matin, y’avait tellement de mouvements chez Euronext que le système de cotation a buggé, ils savaient pas si c’était volontaire ou non, ils croyaient que tout s’était arrêté. Qu’il n’y avait plus rien. Une suspension. Tout le monde a l’air dépassé par les événements. Alors on sonde, partant du principe que c’est une crise de confiance, on sonde l’opinion, savoir si les gens flippent, s’ils ne vont pas retirer leurs économies, savoir si ce que font les gouvernements ça sert à quelque chose. Les gens normaux ont un peu la fièvre, mais pas plus. Ça n’a pas l’air de nous concerner. Pour le moment.

Les fonds de pensions américains, ces fonds qui gèrent les retraites d’une partie de la populations, ont perdu 2.000 milliards de dollars ces 15 derniers mois. Ce modèle de retraite vient d’en prendre un coup dans l’aile. Le premier ministre en exercice s’était fait le chantre de ces fonds en France. Est-ce qu’on va en causer de ça ou sera-ce à qui noie le mieux le poisson ? C’était tout de même le truc des libéraux pour assurer les retraites. Est-ce qu’on va remettre ça sur le tapis ? Reparler du Fond de réserve des retraites, le truc que le gouvernement actuel refuse d’abonder et essaie de siphonner depuis quelques temps ? On peut commencer à voir les courants qui traversent cette tempête, ce qui se joue en dessous.

Et je me permets de faire remarquer simplement que le taux de suicide n’a pas augmenté chez les golden boys.

1 commentaire:

P. P. Lemoqeur a dit…

Vous savez très bien ce qui va se passer...
Une fois que les états auront par le truchement de nationalisations, masquées ou non, réparé les dégâts, et relancé la machine en faisant raquer le contribuable, et bien ils revendront ces banques remises à flots pour le dollar ou l'euro symbolique à ceux qui les avaient ruinées, pour qu'ils s'en remettent plein les fouilles avant le prochain coup foireux...