Nuits de paresse: Turquie

9.06.2006

Turquie

Depuis le temps qu’on en parle ! Le cœur du problème turc semble être c’est celui des limites. Depuis l’antiquité, la Turquie est la grande plaque tournante de la civilisation Indo/Européenne. Lieu de luttes, d’échanges, de découvertes, mais surtout lieu imaginé qui suscite, malgré la distance réelle, des débats houleux.
Depuis l’antiquité l’idée de frontière a quelque peu évolué. Les limes romains de sont pas des frontières stables, ce sont des lieux d’installation des familles de soldats romains, des fronts pionniers, des espace en romanisation. Rien de tel chez les grecs qui installaient des comptoirs, nos modernes zones franches, dont la fonction principale était l’exploitation des richesses locales. Quel grec se serait installé si loin de sa cité ? Les luttes entre les deux Empires romains puis la poussé de l’Islam on donné une autre tournure à ces frontières. Elles sont devenues des lieux d’affrontements, de séparation. Traverser une frontière c’était rentrer dans un autre monde.

La Turquie est depuis ces temps anciens un lieu de frontières. Orient et Occident s’y imbriquent, Christianisme et Islam s’y mélangent, Religion et Laïcité s’y réinventent. Les premiers Conciles chrétiens s’y sont déroulés, un Califat s’y est imposé, un Etat musulman et Laïc y a été créé. Et puis il y eu Troie ! Des événements uniques et fondamentaux qui sont l’Histoire de l’Europe. Alors la Turquie dedans ou dehors ? Il me semble que ce n’est pas la bonne question.

Organiser une grande Fédération de 400 millions de personnes avec un Etat puissant ça existe outre-Atlantique. Mais qui se lancera dans cette grande entreprise ? Et surtout pour qui ? Un peu de prospective sur l’avenir de notre planète devrait nous donner quelques pistes. Et ça, c’est pour une autre fois.

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