Depuis près d’un an, les salariés de l’entreprise dans laquelle je travaille sont constamment ennuyés par un mal qui atteint les structures pétrifiées : la procédure. Ce mal est ancien, il touche toutes les institutions qui ont perdu de vue leur véritable raison d’être, qui ont proclamé leur indépendance de leur milieu. Dans le cas qui m’intéresse, ces procédures pourraient devenir un moteur d’évolution intéressant pour les salariés, elles pourraient faciliter nos tâches, alléger notre travail. Mais voilà, elles ont été proclamées par une instance trop lointaine, qui ne fait qu’effleurer la réalité de notre travail, sa réalité quotidienne, celle qui casse les articulations, brise les dos et affaiblit notre vue.
Il faut faire ceci de telle façon, puis cela d’une autre manière, quand un contrordre n’arrive pas entre temps. Les buts nous sont connus, à peu près, mais l’absurdité des moyens rend ces buts absurdes. Pourtant il est nécessaire de les atteindre sans quoi c’est notre travail qui en pâtira. Mais si c’est au prix auquel nous le payons actuellement, qu’ils aillent au diable ! Et hélas les responsables objectifs de nos malheurs n’en seront jamais inquiétés.
Alors, brisons nos doigts, nos dos...
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