Vous avez certainement entendu parler de cette chose singulière qui vient d’être lancée à Paris, cela s’appelle Vélib’. Le principe est simple : la mairie de Paris fournit des espaces publicitaires à Decaux contre la mise en place d’un système de prêts de vélos. Toute personne qui souffre de bipédie à Paris peut louer ces véhicules individuels « au sang » pour une somme modique, pourvu qu’elle ne l’utilise pas trop longtemps. La première demi-heure est « gratuite » (c’est très relatif ça) et ensuite ça banque sec. Si vous oubliez de rendre la bicyclette, il vous en coûtera 180 euros par jour. Par ailleurs, il est conseillé avant usage d’avoir un abonnement (29€ par an) et de bien connaître le code de la route (en fait plutôt les codes de bonnes conduites). Une fois l’appareil en main, il ne vous reste plus qu’à circuler. Et là, ça commence.
La mairie de Paris, depuis quelques années, pratique une politique de limitation de la circulation motorisée (automobiles et motocycles). Le but est simple, obliger les banlieusards à prendre les transports en commun. Et ça semble marcher puisque la pollution due aux moteurs individuels utilisant des énergies fossiles a chuté de 20%. Mais contrecoup, la vie des migrants quotidiens est devenue difficile. Vélib’ est là pour eux, donc, puisque une fois sorti du RER, le parisien extramural peut se dégourdir les reins en donnant de la pédale. Mais imaginez ces millions de circulateurs abordant des bornes à vélo regroupant au mieux une quarantaine d’unités au sortir du métropolitain. Peu d’élus… Et les quelques utilisateurs effectifs devront affronter ces lieux de perdition devenus célèbres : les pistes cyclables. Vous vous imaginez des pistes bien définies, avec des plots et part et d’autre, des lieux sûrs où l’on peut tranquillement se durcir le mollet. Erreur ! Car ces pistes le plus souvent sont constellées de piétons, puisque bâties sur les trottoirs. Et l’on connaît le goût du piéton à s’imposer en tout lieu où il peut poser ses semelles.
Comme tout bon parisien, j’ai pris mon abonnement et dès mon retour de Canet, je m’y mets, en gardant en tête cette campagne fort singulière de la sécurité routière : « Le vélo est idiot ! Ce ne sont pas les voitures mais les motos qui sont dangereuses ! dit le piéton »
7.16.2007
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