Nuits de paresse: 7 juillet 2005

9.02.2006

7 juillet 2005

“This is not cricket !”

Profitant de la désignation de Londres comme ville Olympique en 2012, quelques caciques français en ont profité pour exhiber leurs penchants anglophobes dans les étranges lucarnes. Certains le firent avec une bonne foi désobligeante, comme ce vieil homme qui n’aimait pas leurs habitudes alimentaires, d’autres avec fourberie, comme cet autre qui ne supportait pas leurs viles tendances aux intrigues de cour. Personnellement, je me réjouis de cette victoire. Paris n’avait pas besoin de ça. Entre le saccage du bois de Boulogne, le « réaménagement » des quais entre Jemmapes et Valmy et le bétonnage des Batignolles et de Saint-Denis, nous n’y aurions rien gagné. Le traditionnel « quand le bâtiment va, tout va » hérité du temps du Baron Haussmann fait encore beaucoup de dégâts dans l’opinion publique française. Quant aux 100 000 emplois promis, ils semblaient n’être, en fin de compte, que poudre aux yeux.

Une longue période propagandaire s’achève avec la désignation de Londres. Ce type de compétition pour la compétition, largement médiatisé, nous est à présent familier. Il impose peu à peu ses règles et son vocabulaire. Où seront nos élections d’antan ? Nomination, SMS, clips... nous élirons, peut-être, sur le mode de la Real TV. Est-ce le fait du hasard ou d’une sale habitude, mais en quelques jours nous avons assisté à de nombreuses élections sous nos latitudes : Medef, Jeux Olympiques, FranceTélévisions et à chaque fois les mêmes méthodes (par tour avec élimination successives). Contrairement aux élections démocratiques, tout se joue en coulisse, mais pour garder l’aura démocratique, ces élections particulières s’en réclament, chargeant peu à peu nos bonnes vieilles habitudes de lourdes suspicions.

Mais où seront nos élections d’antan ?

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