Nuits de paresse: 4 juillet 2005

9.02.2006

4 juillet 2005

Les jeux de Londres ?

Mercredi, Paris et les autres villes sauront si Londres a les jeux. Dans les canards, les dossiers se multiplieront sur le sujet, laissant peu de place aux restes de l’actualité. Puis tout rentrera dans l’ordre : Blair dirigera l’Europe, Sarkozy pompera, le G8 se réunira, Parisot sera élue à la tête du Medef, etc., la vie reprendra le dessus. La trêve des confiseurs (longue pendant l’été) commencera à peu près à ce moment-là pour s’achever début septembre. S’ouvrira une période de calme, mais également d’ennui. Que nous réservera la presse cet été ?

Nous le savons tous. Il suffit de penser à tout ce que l’on peut écrire et dire sur les vacances, au bord de l’eau, en montagne, les restaurants, les boîtes de nuit... sans oublier ce quotidien que l’on veut fuir (paraît-il), quotidien sordide, avec ses malheurs (maladies, chômage), et ces péripéties politiques qui gênent la tranquillité des français au repos. Déjà on voit poindre des dossiers suspects, des articles trop longs, des pages que l’on sent inutiles. Les phrases perdent en densité, les informations se diluent, les signatures se multiplient, les illustrations prennent de plus en plus d’espace, bref la presse se délite peu à peu ouvrant largement ses colonnes aux suppléments Découverte, Vacances Lointaines, Vins, Loisirs Nautiques...

C’est un moment béni pour la pige. On traque la citation dans des lieux improbables, les colonnes dévolues à tel ou tel client disparaissant, il ressurgit victime d’une sorte de syndrome chinois dans les colonnes de l’autre cahier, où aucun d’entre nous ne s’était encore aventuré. On découvre des lieux qui nous étaient jusqu’alors interdits, des lieux obscurs où la CFDT, la CNAMTS ou encore le Ministère de la Jeunesse et des Sports, ou celui de la Santé et des Solidarités n’ont jamais mis les pieds, les pages Finances ou pire encore les pages Luxes.

Bref, mes vacances, je les passerai la tête dans les pages, des mots plein les yeux.

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