Une ouverture vers l’avenir (titre ironique)
Il est possible de définir simplement les buts du gouvernement actuel :
- privatiser les derniers secteurs publics
- fournir au patronat une main d’œuvre soumise
D’où ce nom de gouvernement d’ouverture. Ouverture vers une libéralisation complète de l’économie, masquée par un simulacre d’ouverture politique.
Détruire les tentatives d’organisation des plus faibles en montrant que tout leader sorti du peuple est achetable (Amara), en isolant les plus faibles (Hortefeux et Boutin), en détruisant les protections en place (Bertrand et Dati) et en masquant le tout avec quelques petits messieurs (dont Kouchner).
Les régimes spéciaux… C’est General Motors qui m’a remis la puce à l’oreille. Ce géant de l’industrie américaine avait failli disparaître à cause du poids des pensions de l’entreprise (les retraites et la santé des ouvriers dépendent de ses fonds). Les régimes spéciaux de la SNCF, d’EDF ou même de l’Opéra de Paris empêchent ces entreprises d’être privatisées, le poids des pensions devenant trop lourd sans le soutien de l’Etat (de la Caisse des dépôts notamment.) En les intégrant au régime général, ce poids disparaît, elles deviennent de ce fait privatisables plus facilement. Aux Etats-Unis, l’Etat Fédéral est venu en aide à GM en finançant une partie des pensions qui restaient attachées à l’entreprise. En France, ce seraient ces mêmes pensions qui seraient détachées.
On peut imaginer une autre finalité : en généralisant les régimes généraux (en détruisant tout régime spécial si vous préférez) le gouvernement préparerait une généralisation des régimes particuliers en « définançant » (comment le dire autrement ?) les régimes généraux. On irait vers la fin de notre système de protection sociale par répartition. On peut imaginer par la suite la généralisation des régimes par capitalisation.
Par ailleurs, l’autre grande tâche du gouvernement est de « démodeler » le droit du travail en le rendant le plus illisible possible et d’isoler les justiciables. Bref offrir au patronat une main d’œuvre éclatée et sans droits. Un cauchemar en train de se construire sous nos yeux, lentement, pièce par pièce. Il est possible d’imaginer à terme une véritable privatisation de la justice. Ce qui avait été tenté par le gouvernement Chirac dans les années 80.
J’oubliais ! Il n’y a pas de Libé le dimanche.
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